Auteur : Amélie Nothomb
Edition : Albin Michel
Année : 2016
Page : 198
Prix : 16.90€
17/20
Résumé : "L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire."
Mon avis : Bonne lecture avec le nouveau Amélie Nothomb. J'ai découvert les livres d'Amélie Nothomb il y a quelques années et depuis j'ai lu tous ses livres et je ne rate pas la sortie du dernier que l'on m'offre tous les ans. Il est assez difficile de résumer le livre et de parler des personnages sans trop en dévoiler, car les résumés des livres d'Amélie Nothomb sont très succincts. J'aime beaucoup cette part de mystère qui nous oblige à ouvrir le livre pour en savoir plus. Il est vrai que le style de cette auteure peut rebuter certains, pour ma part j’adhère complément à cette écriture un peu décalée mais tellement profonde. Il y a dans ce style une dimension philosophique qui amène certaines réflexions. En lisant Riquet à la houppe, j'ai pu découvrir des personnages attachants, plein de subtilité et surtout ces personnages permettent de réfléchir sur le jugement que l'on a envers autrui. Il y aussi dans ce livre de très beaux passages sur la relation entre une petite fille et sa grand-mère, la passion ornithologique et sur le moment de l'adolescence. Cette histoire comme le conte de Perrault fait le lien entre la beauté et l'intelligence. Est-il mieux d'être beau ou d'avoir de l'esprit et comment les gens nous jugent-ils en fonction de cette caractéristique? Quelle place avons nous dans la société si l'on est soit beau ou soit intelligent ? Voilà le sujet principal du livre qui permet aux lecteurs de réfléchir si eux mêmes se classent dans une des deux catégories ou si nous même nous jugeons en fonction du physique ou de l'esprit. En plus de cette histoire, Amélie Nothomb rajoute des relations sentimentales qui donne une dimension raffinée et douce au livre. Ce livre m'a beaucoup touché grâce aux personnages et à leur parcours existentiel. J'ai passé un très bon moment de lecture.
Voici une petit passage du livre qui m'a beaucoup plu et qui résume bien le lien entre un lecteur et les livres : "Il s'était rendu dans sa librairie habituelle et avait lu les premières pages d'une quinzaine de livres sans accrocher [...] Il était reparti bredouille. Il détestait se sentir orphelin de livres, comme si aucun bouquin n'avait voulu de lui : il demeurait persuadé que c'était les ouvrages qui adoptaient leurs lecteurs et non le contraire."